[Générations dorées] Le Portugal

[Blackool02]

La génération dorée du Portugal

Cristiano Ronaldo, Nani, Quaresma, Joao Moutinho ou encore Miguel Veloso, malgré tout ses jeunes prodiges l'équipe nationale portugaise patauge. Il est simple de constater un manque de cohésion au sein de l'équipe en la voyant mais ce n'est pas tout. L'ombre des aînés plane au dessus de la relève et dégage une certaine amertume que l'on retrouve dans les propos des portugais lorsqu'ils évoquent la sélection nationale. Avec la retraite de Luis Figo à l'issue de la saison 2008-2009, le Portugal doit désormais tourner la page de sa « génération dorée ». En 1989 puis en 1991, le Portugal remporte la Coupe du monde des moins de 20ans, augurant dès lors un avenir brillant pour une nation qui a très peu brillé sur le plan international. Les seuls fait d'armes ayant été réalisés principalement par le Benfica Lisbonne et le FC Porto dans les diverses coupes européennes. Nous allons revivre la destinée de cette génération dorée par le biais d'une rétrospective des performances portugaises dans les compétitions internationales mais également en revisitant le parcours des principaux acteurs de cette « révolution portugaise ». Nous suivront ainsi la carrière de Luis Figo, Paulo Sousa, Joao Pinto, Fernando Couto, Manuel Rui Costa et Jorge Costa.


I Les Coupes du monde 89 et 91

La 7e Coupe du monde des -20ans est organisée en 1989 par l'Arabie Saoudite. Le Portugal est emmené par Carlos Queiroz un jeune entraineur de 36 ans grand inconnu du public. Queiroz est originaire du Mozambique (ex-colonie portugaise), il fait une carrière de joueur là-bas avant d'occuper un poste d'entraineur des jeunes au club portugais de Belenenses. En 1984, il rejoint la fédération portugaise et entraine les sélections de jeunes. Bien que ce mondial soit donc sa première grande expérience, Queiroz va se montrer déjà comme un grand tacticien, exploitant au mieux les capacités de son équipe. Défensivement les Portugais vont faire preuve d'une très grande solidité, n'encaissant que trois buts le tout lors du dernier match de poule. Déjà qualifiés après deux victoires 1 à 0 face à la Tchécoslovaquie puis au Nigéria, les Portugais vont perdre 3-0 contre le pays organisateur d'ores et déjà éliminé. Le Portugal va battre la Colombie en quart puis ensuite le Brésil en demi-finale toujours sur le score de 1-0. Un Brésil donné favori tant les auriverdes avaient été spectaculaire tout au long de la compétition notamment durant la phase de poule avec 10buts inscrits en 3 matchs. Ils termineront meilleure attaque avec 13buts, dans cette équipe on pouvait retrouver Sonny Anderson et Leonardo qui brilleront plus tard sur les pelouses françaises. En finale, le Portugal bat une nouvelle fois le Nigéria mais sur le score de 2 buts à 1. On retrouve dans cette équipe le défenseur Fernando Couto ainsi que l'attaquant Joao Pinto. Le milieu de terrain Paulo Sousa aura du se contenter de quelques bribes de temps de jeu.
Si cette équipe gagne sans briller, ce n'est pas le cas de celle qui disputera l'édition suivante. L'équipe de 1991 est beaucoup plus spectaculaire et plus riche en futurs talents. Toujours guidée par Queiroz, la sélection portugaise bat dans un premier temps l'Eire 2-0 puis lamine littéralement l'Argentine 3-0.Le match qui suit se conclu par une victoire 1-0 face à une équipe de Corée du Sud qui a fait sensation en l'emportant 1-0 face aux Argentins au premier match. Se basant toujours sur une bonne défense avec en particulier deux futurs joueurs important de l'équipe nationale à savoir Abel Xavier et surtout Jorge Costa, le Portugal impressionne par la qualité de ses milieux de terrains. Emilio Peixe, Manuel Rui Costa, Luis Figo et Joao Pinto font des merveilles. Le premier en particulier milieu défensif dynamique, il impressionne les observateurs par son volume de jeu et notamment une très bonne vision du jeu. Peixe aura néanmoins du mal à confirmer quelques années plus tard et fera le reste de sa carrière dans un relatif anonymat. En quart les Lusitaniens éliminent le Mexique 2-1 après prolongation puis se qualifie en finale en gagnant 1-0 contre l'Australie. L'adversaire est cette fois le Brésil qui affiche une équipe toujours aussi prolifique qui a inscrit 14buts 5 matchs et comporte dans ses rang un certain Giovane Elber ou encore celui qui deviendra l'un des plus populaires arrières gauche des années 90: Roberto Carlos. Malgré les espoirs suscités par les matchs précédents, cette finale aboutira à un 0-0 et une séance de tirs aux buts remportée par le Portugal. Emilio Peixe sera élu meilleur joueur du tournoi et Carlos Queiroz promu sélectionneur de l'équipe nationale A … des avenirs radieux se dessine pour la Selecção das quinas.

À suivre...[list]

[Steph]

Super bien écrit . En plus j'ai appris que Sonny avait jouer avec les -20ans brésiliens .

[omzebest13]

Bien joué.
Article enrichissant car je connais pas trop l'histoire du foot portugais.

[binouzihno]

Oui, il est étonnant également de voir ces jeunes qui surclassent tout en espoirs et qui peinent dérrière. L'exemple français est Jacmot, qui végète en CFA à Lyon-la-Duchère.

Bel article cher ami journaliste.

[Blackool02]

Je vous remercie tous.

Pour ce qui est des joueurs qui flambent puis s'éteignent, les causes peuvent être totalement diverses. Parfois ça peut être tomber sur le mauvais entraineur qui fait trop ou pas assez jouer le jeune. C'est jamais évident de savoir quelle importance donner à de jeunes talents et comment les faire progresser sans les cramer. Puis faut regarder aussi ces matchs de jeunes pour comprendre que c'est presque un autre football, rien qu'au niveau des gabarits c'est assez frappant. On trouve beaucoup de petits lutins qui sont vifs et font des choses formidables avec un ballon mais passé à la catégorie supérieur ça devient beaucoup plus rude. Je crois que c'est le cas pour Jacmot qui pesait pas lourd déjà à première vue.

Apparemment en ce qui concerne Peixe c'est plutot des conflits avec son club ( Sporting Lisbonne) qui ont un peu pourri son début de carrière. On verra ça après mais par exemple Joao Pinto aussi a failli mal tourner pour avoir voulu trop vite partir à l'étranger.

[Tieu]

Dire que je croyais que la plus grande réussite de la carrière de Queiroz c'était en tant qu'adjoint de Ferguson, finalement c'est une toute petite partie de sa carrière^^

C'est clair que cette génération qu'il y avait en 91 devait être impressionnante.
C'est très intéressant comme sujet, j'ai hâte de lire la suite car il me semblait avoir entendu il y a quelques années que le Portugal était une des nations les plus titrées chez les jeunes depuis cette première époque dont tu parles.

[Auxerroisdu58]

Bien joué pour l'article.

On en apprend sur le football portugais qu'on ne suit pas énormément, vivement la suite =)

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