Le Bresil de 82

[Vinssa"]

Que sa plaise à certains ou non, dans le football, une equipe peut marquer l'histoire et rester legendaire sans connaitre le moindre succes. C'est le cas du Bresil de 82, emmené par le legendaire Tele Santana. Un generation exceptionnelle, qui basera sa tactique sur un jeu léché offensif d'exception.
Focus sur cette equipe qui aura fait rever toute une generation et inspiré nombre de grand tacticien (J-C Suaudeau nottament etait tombé dingue de cette equipe et s'en inspirera par la suite...)

L'apres Pelé aura été dur pour le Bresil, pas forcement sur les resultats (4eme et 3eme respectivement lors des CDM 74 & 78) mais plutot sur le jeu, aurevoir la Samba, bonjour la brutalité et la rigueur.
Mais l'arrivée de Tele Santana à la tete de la selection en 82, va tres vite permettre au Bresil de retrouver ce football Joga Bonito, ce football où chacun aura l'occasion de s'exprimer offensivement. (15 buts en 5 matchs lors de la CDM 82).
Je vais vous presentez quelques joueurs:
- Zico, ou le Pelé Blanc, un pied extraordinaire, une vision hors du commun. Dribble, passe, tir, il savait absolument tout faire. Il ofrira des occasions à la pelle à ces partenaires lorsque lui meme ne concluera pas les actions de jeu.
- Le "Docteur" Socrates, le look avec sa barbe facon Tche Guevara, le capitaine de cette selection, techniquement genial, il etait le meneur d'hommes de l'equipe.
- Falcao, milieu offensif, le joueur de la Roma à l'epoque avait une frappe de balle enorme ainsi qu'une belle faculté de passe. Il etait la troiseme dent de ce fabuleux trident (Zico-Socrates-Falcao)
- Junior, arriere gauche, une sorte d'ancetre de Roberto Carlos, capable de mettre des coups de petards surpuissants, pas mal de coups-francs à son actif lui aussi.
- Je ne vais pas tous les presentés, j'aurait pu parler de Eder biensûr, un gaucher qui avalait du terrain et capable de gestes tres surprenants...

Pour le schema tactique, c'est assez compliqué à expliquer. Essayez plutôt d’imaginer un mouvement permanent de la part des 11 joueurs présents sur le terrain. Les deux latéraux proposent sans cesse des solutions et il n’est pas rare de voir l’arrière gauche poursuivre ses actions jusqu’à l’aile droite du terrain adverse. Idem pour les autres joueurs, ce qui explique la diversité des buteurs. Dans cette équipe, pas de dribbles superflus, mais un collectif huilé et largement mis en avant au detriment des choix individualistes, notamment avec ce redoublement de passes rendant pratiquement tous ses adversaires totalement depassés.

Ce Brésil là est pour beaucoup une référence absolue et les titres acquis depuis n’ont jamais réussi à titiller l'admiration offerte à cette equipe. Ce ne sont pas les titres de 94 et 2002 ni les grandissimes stars (telles que Romario ou Ronaldinho) qui feront renaitre cette flamme que l'equipe de tele Santana aura entretenu jusqu'a la CDM 86. Un football calqué sur le modele Européen, où le « bloc équipe » et la « rigueur défensive » ont pris la place aux « mouvements permanents » et autres « attaques totales ». Les défaites successives (puisqu'elle echouera egalement en 86 au Mexique) de cette génération ont pour ainsi dire entraîné la mort de cette identité de jeu. Les resultats au detriment du jeu qu'on dira...

Bon, elle avait tout de meme un point faible cette equipe, son unique d'ailleurs, et vous l'aurez sans doute deviné à cet instant, la defense dites assez legere...
Et c'est bien cela qui entrainera sa sortie de route en 82 face à une Italie toujours aussi solide dans les grands RDV, malgre une phase de poule chaotique (qualification avec 3 nuls).
Il faut dire qu'il y avait une formule un peu étrange cette année-là, avec, entre les poules et les demi-finales, une deuxième phase de poules de 3 équipes pas spécialement équilibrées. (Poule 1 : Belgique, Pologne, URSS / Poule 2 : Allemagne, Angleterre, Espagne / Poule 3 : Argentine, Brésil, Italie / Poule 4 : Autriche, France, Irlande du Nord)
Seul le 1er de chaque poule atteignait les demi-finales : la défaite 2-3 du Brésil contre l'Italie à Sarrià (quartier ouest de Barcelone) lui fut donc fatale. Avec l'improbable triplé de Paolo Rossi, jusque-là assez transparent et qui ce jour-là reussira absolument tout ce qu'il entreprendra et aussi à une defense absolument heroïque...

Pour conclure, une video pour mettre des images sur les mots:

Vinssa

[Blackool02]

Cool ce papier, c'est toi qui l'a écrit?

[Vinssa"]

Oui

[Tom]

Sympathique à lire en effet, même si je n'ai jamais vraiment vu jouer cette équipe, la petite vidéo à la fin fait son effet

[Maldini76]

Très bon cet article. Pas de souvenir de 1982 pour moi mais 1986 oui "vas y mon petit bonhomme"
Comme souligné cette belle génération n'a pourtant rien gagné.

[Séb57]

Très bon cet article. Pas de souvenir de 1982 pour moi mais 1986 oui "vas y mon petit bonhomme"
Comme souligné cette belle génération n'a pourtant rien gagné.

82 aucun souvenir ou presque mais 86, c'etait une tres belle equipe.

[Contenu sponsorisé]