[Liga] Le Real Madrid un club ambassadeur

[Blackool02]

Le Real Madrid un club ambassadeur

PartieI: El club de Rey


Le 6 mars 1902 est fondé le Madrid Football Club. Juan Padros i Rubio, un jeune issu d'une famille de commerçants catalans est élu président du club. Il va avoir pour ambition de donner rapidement une envergure nationale au Madrid FC et va profiter des festivités liées à la majorité du roi Alphonse XIII pour mener à bien son projet. En compagnie de son frère Carlos il va organiser le 13 mai 1902 un tournoi regroupant les meilleures équipes des différents championnats régionaux du pays. Ce tournoi appelé Copa de la Coronacion va avoir un grand succès. Le roi Alphonse XIII décide d'appuyer une seconde édition de ce tournoi en mai 1903. C'est la naissance de la Copa de Su Majestad el Rey de Futbol appelée plus communément Copa del Rey. En 1904, Carlos Padros prend la succession de son frère à la présidence du Madrid FC et va prendre part le 21 mai 1904 à la création de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA). On constate donc très tôt que le Madrid FC est proche de l'institutionnel. Le 29 juin 1920, le club reçoit de la part d’Alphonse XIII le titre de club « Real », c'est-à-dire royal. Le Madrid FC devient alors le Real Madrid Club de Futbol. À l'instar des autres clubs portant la dénomination de « Real Club », une couronne arbore alors l'écusson du Real Madrid. Dès lors c'est officiel, le Real Madrid est le club du roi. Le président Pedro Parages après un entretien avec le roi, décide de le nommer « Président d'honneur » du Real Madrid. Plus qu'une fidélité à la couronne, le Real Madrid va s'attacher à devenir le club de l'autorité centrale du pays.

Dans les années 1920, le Real Madrid se lance dans des tournées internationales tout d'abord au Portugal puis en Italie. Pour l'inauguration du nouveau stade Chamartin, le 17 mai 1924, le Real Madrid affronta Newcastle United le club vainqueur de la Coupe d'Angleterre. Cette internationalisation de l'image du club va se poursuivre notamment avec une tournée en Amérique lors de l'été 1927. Une tournée qui va donner une image positive du club à travers le continent. Le bilan des 16 matchs disputés est de 9 victoires, 4 défaites et 3 nuls.

Prestige à l'international, proximité avec les institutions du football et l'autorité centrale voilà quelques aspects de l'identité du club qui vont perdurer jusqu'à aujourd'hui.



PartieII:Santiago Bernabéu, « le patriarche »

Dans son ouvrage La Patria del gol , Daniel Gomez reproche aux madrilènes d'occulter l'existence des frères Padros afin de cacher les origines catalanes du club. Le personnage qui est réellement considéré comme le patriarche du club est Santiago Bernabéu. Cet ancien attaquant du Real Madrid va devenir présider le club entre 1943 et 1977. Ces trente-quatre années correspondent à peu de choses près au règne de Franco. Mais ce n'est pas le seul élément qui va rapprocher les deux hommes. Durant la Guerre civile, Santiago Bernabéu va porter les armes en faveur du camps phalangiste. Dans les rangs de la 150e Division Marroqui tristement célèbre pour ses atrocités envers la population civile, il va participer à l'invasion de la Catalogne.
Dès son intronisation, l'un des premiers chantiers de Santiago Bernabéu va être d'affermir les bases financières du club. Pour cela, il va concevoir un projet d'agrandissement du Stade Chamartin. Grâce à un prêt obtenu auprès du Banco Mercantil e industrial, d’importants travaux vont avoir lieu entre 1945 et 1947. Le nouveau Chamartín se compose alors de deux amphithéâtres superposés et dépasse les 100 000 places alors que l'ancien dépassait à peine les 15 000 places. De nouveaux travaux vont être engagés au début des années 1950 afin d'ajouter un troisième palier surnommé le gallinero, le « poulailler ». En 1954, le Stade Chamartín a une capacité de 125 000 places. Le prix des places va être abaissé, facilitant ainsi l'accès au stade pour les couches populaires. Entre 1947 et 1952, les recettes au guichet déclarées vont passer de 9 à 23 millions de pesetas. Elles atteignent 39 millions pour la saison 1954-1955 et même atteindre 94 millions en 1959-1960. Cette importante manne financière a permis au Real Madrid de distancier ses rivaux par l'achat de joueurs de renommée internationale, notamment Alfredo Di Stéfano en 1953.
La seconde finale de Coupe des clubs champions s'est disputée au Stade Chamartín qui depuis 1955 a été rebaptisé Stade Santiago Bernabéu. Pour cette finale à laquelle assista Franco, le Real Madrid affronta les Florentins de la Fiorentina. À la suite de la rencontre, Bernabéu déclara en interview « Ce jeudi je fut pénétré d'une joie intense![..] Et ce fut lorsque j'ai vu le Generalissime (Franco) prendre tant de plaisir devant le match, aussi enjoué par notre stade, aussi heureux pour tout. C'est une satisfaction que je ne saurai décrire ».



Partie III: L'affaire Di Stéfano

La première star qui débarque au Real est l'attaquant argentin Alfredo Di Stéfano. Son transfert fait alors l'objet de nombreuses polémiques. À l'origine, un conflit opposait River Plate, le club argentin de Di Stéfano au Millionarios de Bogota, un club colombien chez qui l'attaquant est parti jouer sans autorisation préalable. Suite à une plainte, le Congrès américain de Football, statua que Di Stéfano était la propriété de River Plate mais que le joueur appartiendrait au Millionarios entre ce début d'année 1953 et octobre 1954. Le Barça prit contact avec River Plate et fait venir dès mai 1953, Di Stéfano à Barcelone en attendant de conclure le transfert du joueur. Cependant, le Real Madrid avait déjà enclenché des négociations de transfert avec le Millionarios.
La Fédération espagnole de football prit la décision de concéder les droits du joueur aux deux clubs. Ainsi, Di Stéfano devra jouer une saison sur deux pour chaque club entre 1953 et 1958. Le 23 août 1953, la direction du Barça rendit public sa démission, laissant sa place à un comité de gestion. Ce même comité de gestion qui va céder les droits du clubs sur l'attaquant argentin en échange d'une compensation financière. Le 23 septembre 1953, le Real Madrid pouvait officialiser la venue d'Alfredo Di Stéfano. Ce transfert fut interprété comme une manipulation de l'autorité centrale afin d'empêcher le Barça de régner sans partage sur le championnat espagnol. En effet, avec dans ses rangs le hongrois Kubala, le club catalan avait déjà un atout considérable, en témoigne les titres remportés depuis son arrivée. Entre 1950 et 1953 le Barça a remporté 3 Copa del Generalissimo, 2 titres de champion d'Espagne et 1 Coupe latine.



Partie IV: À la conquête de l'Europe, le Real Madrid symbole du renouveau espagnol

Le 18 septembre 1955, le Real Madrid débuta sa première rencontre en Coupe des clubs champions. Cette nouvelle compétition rassemble les équipes européennes ayant remporté leurs championnats nationaux. Santiago Bernabéu participa activement à la création de cette compétition dont les instigateurs sont les journaux français L'Equipe et France Football. La Coupe des clubs champions va donner au Real Madrid son incroyable prestige sur la scène internationale et marquer à jamais le club dans l'histoire du football européen. Le 13juin 1956, le Real Madrid va remporter la première édition du tournoi face au Stade de Reims dans l'enceinte du Parc des Princes à Paris sur le score de 4 buts à 3. Menés 2 à 0 après le premier quart d'heure de jeu, le Real Madrid va réussir à renverser la situation grâce à un but de Di Stéfano, suivi d'un but d'Hector Rial. Ce dernier qui tout comme Di Stéfano est un argentin naturalisé espagnol va inscrire un deuxième but et ainsi conclure la victoire du Real Madrid. Dans les rangs adverses, on pouvait voir le défenseur Robert Joncquet, l'ailier Michel Hidalgo et surtout l'avant-centre Raymond Kopa. L'attaquant français d'origine polonaise va rejoindre le club merengue en aout 1956.

Le Real Madrid va remporter les quatre éditions suivantes. La finale du 18 mai 1960 disputée à l'Hampden Park de Glasgow est remportée 7-3 face à l'Eintracht Francfort. Ce match va rester célèbre comme l'une des plus spectaculaires finales de Coupe des clubs champions de l'histoire. Le record de dix but dans le même match n'a jusqu'à aujourd'hui toujours pas été battu. Lors de cette rencontre extraordinaire, Di Stéfano inscrit ce soir là trois buts, tandis que son compère hongrois Ferenc Puskas en inscrira quatre. Durant cette fantastique épopée madrilène, Alfredo Di Stéfano remportera deux Ballon d'Or France Football en 1957 puis 1959 et Raymond Kopa un en 1958. Le Ballon d'Or France Football récompense à chaque fin d'année civile, le meilleur joueur européen. Tous ces lauriers contribuent à construire une image extrêmement prestigieuse du Real Madrid à travers toute l'Europe.

Le phénomène Real Madrid ne laissa pas insensible la classe dirigeante espagnole. On trouve bon nombre d'archives de commentaires élogieux de personnalités politiques envers le club. Dans les années 1950, le constat d'échec de la politique d'autarcie de l'Espagne franquiste pousse le régime à se faire accepter dans la communauté internationale. Les États-Unis dans leur lutte d'endiguement du communisme voient en l'Espagne un allié de choix. De plus de par sa position géographique, la péninsule ibérique est un lieu stratégique très important. L'Espagne garde cependant une image assez négative liée à la violence de la Guerre civile et des drames humains causés à la population civile. Les succès du Real Madrid faisait partie des rares objets de sympathie envers l'Espagne de cette époque. En 1953, le club fut décoré de l'Orden del Yugo y las Flechas , et cela en vertu de leur victoire en Coupe Latine. Pourtant, le Barça avait remporté cette même compétition en 1949, mais les autorités en place n'avaient pas jugé utile de décorer les Catalans. Le 21 octobre 1959, José Solis, le ministre-secrétaire du Mouvement national fit une impressionnante déclaration aux dirigeants et joueurs merengues:

« Les gens qui nous haïssaient maintenant nous comprennent, grâce à vous, parce que vous avez fait tomber nombre de murailles (…). Vos victoires constituent un orgueil légitime pour tous les Espagnols, dans et hors la patrie. Lorsque vous vous retirez dans vos vestiaires à la fin de chaque rencontre, sachez que tous les Espagnols sont avec vous et vous accompagnent, orgueilleux de vos victoires. ».

Blackool02

[omzebest13]

C'est toujours intéressant de connaitre le début de ces clubs.
J'attends la suite avec impatience.

[Tieu]

Comme quoi c'est pas nouveau les tournées sur les autres continents et l'exportation de matchs, alors qu'on pourrait le croire vu tous les gens qui s'en plaignent actuellement. Bon après le calendrier n'est pas le même c'est sûr, de même que l'objectif premier.

Par contre c'est marrant de voir que le premier président du club est d'origine catalane

[Blackool02]

Ben d'ailleurs le journaliste catalan qui a écrit un des ouvrages dont je me suis inspiré parle des origines catalanes du club. Il dit que les madrilènes font exprès d'occulter cela et ne font que mettre en avant Santiago Bernabeu comme patriarche du club alors qu'il est arrivé beaucoup plus tard. Puis au sujet de la tradition du club, le meilleur est à venir dans la partie qui suit. Franchement, je vois peu de différences entre la politique du club aujourd'hui et celle d'hier mais bon je vous laisserai en juger par vous même. ^^

[Goto]

Merci pour cet article, comme dit Poca, toujours intéressant de connaitre les débuts du club.

[Tieu]

Oui maintenant que tu le dis le peu de fois où j'entendais parler de l'histoire du Real, le premier nom de président qui venait c'était celui de Bernabeu.

[Blackool02]

La partie 2 est en ligne dans le 1er post !

[omzebest13]

C'est impressionnant de voir qu'à l'époque le foot était lié à l'histoire.

[Blackool02]

J'étais déjà convaincu que le football c'était quelque chose de fou mais au sortir de cette année d'étude j'ai été plus que réconforté dans cette idée. Je publierai ptet un autre article concernant le football sous le franquisme mais c'est assez impressionnant. Rien que de voir comment on a pu brasser d'importantes sommes d'argent dans un pays à l'économie aussi pourrie que celle de l'Espagne de l'époque ça parait surréaliste.

Sinon pour en revenir à Santiago Bernabéu, il faut lui reconnaitre d'avoir taillé le plus grand club du monde. Santiago Bernabéu a dû attendre 10ans avant d'obtenir son premier titre. Il y avait clairement un potentiel à Madrid mais il n'a pas été facile de l'exploiter parce que les pouvoirs publics n'avaient pas les moyens de soutenir financièrement le sport. Si le football s'est développé, il le doit aussi en grande partie à lui-même, à ses aficionados et ses dirigeants épris de leur club. Se sont les sous des supporters qui ont permis de bâtir le Real Madrid et le Barça ce qui légitime en quelque sorte le pouvoir des supporters dans ces clubs. On est loin des clubs qui vivent des subventions de la ville ou de l'entreprise-mère.

[Tieu]

Ca ne me plait pas trop ces liens entre dirigeants de clubs et dictateur, je ne peux pas l'expliquer mais ça me gène.
Mais bon chapeau à Santiago Bernabeu pour sa longévité, c'est assez incroyable. C'est un peu tiré par les cheveux, mais à ton avis est-ce que le fait qu'il ait participé à l'invasion de la Catalogne a aidé pour sa popularité à Madrid ?

Et sinon, simple curiosité, tu as trouvé des informations sur le prix des places de l'époque ?
Ah et euh, les pesetas ça se converti comment au fait ?

[Blackool02]

Je me suis pas attardé dessus mais Santiago Bernabeu avait été attaquant au Real Madrid et même si ça n'a pas été un joueur d'un talent exceptionnel, il a quand même joué longtemps pour le Real. Il faisait déjà partie des figures importantes de l'histoire du club donc la popularité n'était pas un obstacle pour lui bien au contraire. Ensuite il faut rappeler qu'à l'époque tous les clubs étaient dirigés par des militaires qui parfois en avait rien à faire du football. Avoir un ancien joueur du club comme président c'est plutôt cool vu comme ça. Les présidents étaient tous nommés, la première élection d'un président par des socios sous le franquisme c'est dans les années 70 avec le Barça.

Pour le prix des places il m'aurai fallu approfondir mes recherches et mon souci c'est que mon sujet était beaucoup trop large donc j'ai eu du mal à creuser. Les pesetas de l'époque je ne saurai pas te dire... Je me souviens qu'en 1998 avec 500pesetas j'avais 25francs mais bon je sais pas si ça t'avance

[Tieu]

Ah d'accord, c'est un ancien joueur, en effet il ne devait pas être en manque de popularité^^
Pour la conversion des pesetas, merci, ça donne déjà une bonne idée.

[Blackool02]

La partie 3 est en ligne: la vérité sur le transfert de Di Stéfano au Real Madrid!

[omzebest13]

C'est dingue ça, jouer une année avec un club, une autre avec l'autre. Je savais pas du tout.

[Blackool02]

C'est vrai que c'est un accord un peu tordu mais bon en fin de compte Di Stéfano n'aura jamais disputé de matchs officiels avec le Barça, peut-être quelques matchs amicaux tout au plus. Il a par contre joué avec l'Espanyol en fin de carrière

[omzebest13]

C'est complètement tordu oui !
Mais il a pas joué de matchs avec le Barça parce que c'était prévu que la première année soit avec le Real ou alors le problème s'est réglé avant qu'il ne joue tout court ?

[Julio]

Ca me surprend qu'il est pu joué pour l'Argentine et ensuite pour l'Espagne. Je pensais pas qu'on pouvait jouer plus d'un match pour une sélection et ensuite avoir le droit de changer comme bon lui semble.

Très bonne plume. Je découvre pas mal de chose que je ne savais pas comme, le premier Président du club qui était Catalan et que la Copa del Rey datait d'aussi longtemps. J'attends la suite. Ca sera sur quoi ?

[Blackool02]

C'est complètement tordu oui !
Mais il a pas joué de matchs avec le Barça parce que c'était prévu que la première année soit avec le Real ou alors le problème s'est réglé avant qu'il ne joue tout court ?

J'ai peut-être pas été assez clair mais en fait on a changé le comité de direction du Barça et le nouveau comité a vendu sa part du joueur au Real Madrid. Ce transfert est d'une importance capitale car derrière, Di Stéfano est devenu le plus grand joueur de l'histoire de la Liga. C'est aussi le meilleur joueur de l'histoire de la coupe d'europe, un Super Ballon d'Or lui a été remis afin de le distinguer. La prochaine partie concernera la fantastique épopée du Real Madrid en coupe d'europe justement.

Comme je le soulignais la semaine dernière, avant l'arrivée de Di Stéfano, le Real Madrid avait un palmarès très mince comparé au Barça, à l'Athletic Bilbao, ou même l'Espanyol de Barcelone. C'est en grande partie grace à lui que le Real Madrid a été élu club du XXe siècle par la FIFA.

@Julio. La législation au sujet des équipes nationales n'était pas aussi stricte à l'époque que celle d'aujourd'hui. Di Stéfano a joué pour l'Argentine, la Colombie et l'Espagne. C'était un phénomène courant, la palme d'or revenant au fameux Kubala qui mérite d'aileurs un article aussi. Lazslo Kubala a joué pour l'Espagne, la Tchecoslovaquie, la Hongrie et d'après mon directeur de recherche, la Slovaquie également.
Cela me donne d'ailleurs des idées d'article tiens, ces mercenaires avant l'heure

[omzebest13]

J'avais bien compris. Ce que je voulais savoir ou alors que je n'ai pas compris c'est vu qu'il n'a pas joué avec le Barça, c'est parce que les parts ont finalement été vendues rapidement au Real ou est-ce qu'il avait commencé sous ce principe mais la première année étant celle où il devait jouer au Real.

[Goto]

Vraiment intéressant ces deux derniers volets encore, on en apprend des choses

[Blackool02]

Les parts ont été vendues au Real avant que la saison ne débute, faudrait que je vérifie mais il me semble que dès son premier match officiel il avait un contrat 100% madrilène. Un contrat d'ailleurs extrêmement juteux. Je te sortirais les chiffres si tu le souhaite mais son salaire englobait une très grande part du budget du club c'était à la fois incroyable mais aussi logique compte tenu de son apport sur le terrain. Aujourd'hui ce serait totalement impossible d'avoir un joueur qui pèse autant sur la masse salariale.

[omzebest13]

Ah bah je veux bien alors, en effet à ce que tu en dis ça a l'air important.
Donc d'accord, ça s'est réglé vite donc du coup il a presque toujours été joueur du Real. C'était ça que je voulais savoir.

[Blackool02]

Oui mais tu vois quand tu es supporter catalan à l'époque t'en en droit d'avoir les boules parce que Di Stéfano est d'abord arrivé à Barcelone, il a porté le maillot du Barça, prit part à des rencontres amicales. Ensuite on vient t'expliquer que des négociations ont été faites en amont et que le joueur doit être partagé. Puis derrière ça il y a le comité de direction qui est bizarrement changé pour un autre plus enclin à arranger le Real Madrid.

Après faut dire que le régime a bien arrangé le Barça pour les transferts de Kocsis et Czibor deux autres légendes du club mais c'est une autre histoire lol.

[elephant]

Je sais pas si ca va venir après, mais pour l'instant ton article ne dit pas que le Real était le club de Franco et qu'il est devenu un gros club au moment ou Franco avait la main mise sur le championnat et contrôlait tout les autres club. Le seule club qui résistait (parce que le dirigeant s'opposait a Franco et a un championnat tronqué) était le Barça, d'où leur rivalité.

[Blackool02]

La partie qui va suivre en parle mais c'est vraiment pas aussi simple que ce tu dit. Franco est arrivé au pouvoir officiellement en 1939, Santiago Bernabeu lui à la présidence du Real en 1943. Ce n'est qu'en 1953 que le Real Madrid remporte son premier trophée sous l'ère Bernabeu. Le club n'a pas bénéficié d'aide financière significative, il y a surtout eu un coup de pouce pour faciliter les transferts. Cependant le Barça en a tout autant profité, les coups que Franco a porté au Barça sont d'une autre nature. Il y a parfois les fantasmes des supporters qui exagèrent la réalité. La période franquiste n'a pas été la période la plus sinistre pour le Barça en termes de résultats.

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